VRAI LIBERALISME – TRANSPARENTISME

«VL-T»

Vrai Libéralisme Transparentisme «VL-T»

Jean-Pierre Monet – Genève – Ces textes ont été écrit il y a plus de vingt ans, quelques petites modifications y ont été apportées afin de réactualiser certains chiffres.

Les textes de la seconde partie se présentent dans un ordre très relatif, ils commencent par: le politique, l’économique, l’autoritarisme, les responsables du totalitarisme, les pouvoirs aux Etats-Unis, les religions, le tiers monde, d’autres réflexions. Ils essaient de démontrer que tous les problèmes humains sont entrelacés, que nous devons les appréhender dans une vision globale afin de pouvoir les comprendre, et ainsi tenter de les résoudre, s’attaquer à un problème sans tenir compte par exemple de ses causes et des responsables de ses causes, c’est faire le jeu des pouvoirs et du totalitarisme, qui eux, ont un besoin vital pour régner… de diviser.

Critiques et propositions «utopiques» concernant notre système social, économique et politique.

Ce texte commence par la description du «Vrai Libéralisme Transparentisme – VLT»: une société où chaque individu doit être le producteur et le consommateur du changement et des profits. IL MONTRE ensuite notre société globale mise dans son véritable contexte, celui que nous ne devons pas voir et qui propose une réalité bien différente de la version officielle qui, elle, essaie de montrer que tout va bien, alors que nous sommes en pleine guerre mondiale.

Entre boire et manger que choisissons-nous? Les deux sont indispensables et indissociables, comme l’est à tout projet social, politique, économique… la «transparence».

Demandons à un enfant de 5 ans s’il préfère voir ou être aveugle, il nous répondra sans hésiter. La transparence, nous «crève les yeux», raison pour laquelle nous ne la voyons pas, pourtant l’enfant de 5 ans comprend immédiatement qu’elle est indispensable. Proposer la transparence aux démocraties opaques n’est-ce pas trop subversif? Et comment la gérer? Cette dernière question semble dépasser largement notre développement intellectuel! Ce que l’homme ne peut pas, les poissons eux le peuvent! Avec leur cerveau dit primitif, les poissons nous montrent comment gérer un système transparent. Ils ont compris que rassemblés en grands bancs, avec peu d’effort, ils contrôlent la situation. D’où qu’il se trouve, «à droite, à gauche, au centre», de toutes les positions, il y a un observateur pour signaler un danger ou un problème particulier. Chaque poisson regarde de son côté, certains sont peut-être distraits, voir ne s’intéressent pas à la situation, mais grâce à leur possibilité de pouvoir voir et à la volonté de certains de vouloir voir, il y en a suffisamment de tous côtés pour réagir et agir. Ce que les poissons font, nous ne le pourrions pas?

Transparence + commerce équitable + développement durable

Les micro-entreprises ainsi que les PME et PMI représentent l’immense majorité des entreprises et des postes de travail de notre planète, «le fondement de l’économie», les entrepreneurs de ces entreprises, issus de tous les milieux et de toutes les professions, doivent être le moteur principal des changements qui doivent intervenir dans notre société.

Nombreux peuvent proposer «la transparence de l’entreprise» (salaires – profits – communication – projets), «la justice et l’honnêteté» et, en «échange», avoir «la motivation de tous».

En transformant les liens de la PME par un véritable échange, «transparence et répartition plus équilibrée des profits ou des futurs profits» proposé par l’employeur, contre une «motivation et une acceptation de conditions (actuelles) plus difficiles» dans le travail par les employés, cet échange se faiT naturellement au profit du dynamisme de l’entreprise, pour sa survie, donc pour la survie des familles biologiques qui la composent et une solidarité véritable peut prendre naissance.

La loi capitaliste «archaïque» du plus fort, qui ne profite qu’à une petite minorité de nantis, doit être remplacée par celle de «l’échange» qui propose «l’entreprise humaine» et un espoir d’avenir pour tous.

Pour ceux qui sont terrorisés par l’étatisme et la paperasserie, pas de gouvernement, pas de parti, pas de lois, rien ni personne pour imposer «l’échange», c’est vous en tant qu’entrepreneur libre qui prenez seul la décision, vous êtes entièrement libre de choisir la dictature par la peur ou l’échange par la raison.

La transparence modifie profondément la nature du système économique, elle lui donne une forme humaine grâce à une meilleure relation entre les individus et elle permet de créer «un lien» de convergence puissant dans le combat actuel contre le pouvoir économique totalitaire.

Pour quelle raison l’entreprise ne serait-elle pas transparente? L’entrepreneur doit-il être malhonnête? Est-il moins efficace, altère-t-il ses qualités, ses motivations, sa créativité, sa technique ou son autorité en étant honnête?

Après chaque scandale économique ou politique, tous les hypocrites implorent le manque de transparence… en se gardant bien de la proposer. La transparence ne va pas sauver une entreprise en grande difficulté, mais pour certaines dont le personnel et la direction doivent tous se serrer la ceinture et travailler plus, qui n’ont pas plus les uns que les autres la sécurité de l’emploi et de leur avenir, ne devraient-elles pas essayer?

Déjà, de nombreuses PME «vivent» la transparence, elles ont compris que pour avoir la motivation il fallait une meilleure communication, d’autres ont choisi directement la voie du commerce et de l’entreprise équitable, elles utilisent le «capital» pour faire vivre l’homme et non pas le contraire.

Le «premier profit» de toute entreprise n’est-il pas de permettre à chacun de ses membres de nourrir sa famille, d’éduquer ses enfants, de se loger, de pourvoir à sa santé et d’assurer sa vieillesse, la «motivation», elle, est peut-être de pouvoir s’offrir une maison, un bateau, une belle voiture.

Mais, en aucun cas le rêve des uns ne doit se faire sur le cauchemar des autres, pour cela, il est indispensable de passer de la «transparence utopique» à la «transparence pratique».

L’espoir ne peut venir que par un «véritable échange», que seuls les entrepreneurs qui tiennent compte des changements qu’ont subi nos régions, notre planète, entreprendront. Ils entraîneront rapidement les grandes entreprises dont une bonne partie de leur propre personnel n’accepte plus l’insécurité de leur capital baladeur, et ainsi rejoindront le courant qui tient compte de l’entreprise, des gens qui y travaillent, et des relations avec le «milieu extérieur».

Le «commerce équitable» (ou vrai libéralisme) consiste à permettre à chaque entreprise de bénéficier du produit de son travail, à donner la priorité aux créateurs, à agir en «informant de manière précise» les travailleurs, les paysans, les petits commerçants et entrepreneurs, «toutes les populations» de «tous les pays» sur «la répartition des profits, le prix du travail et des produits, sur la manière de produire les produits et de leur qualité» du «lieu de production» au «lieu de consommation».

Le commerce mondial doit se développer avec des producteurs et des consommateurs «éclairés». Avons-nous les capacités techniques pour organiser et gérer une économie équitable? Nos superordinateurs et gigantesques investissements si efficaces pour les militaires ou les cosmonautes, ne devraient avoir aucune difficulté.

Les micro-entreprises, les PME et PMI ont l’avenir du monde entre leurs mains, car elles sont le «petit plus» qui va déséquilibrer le déséquilibre constitué par un rapport de force actuellement en faveur des grosses entreprises qui, elles, ont un «dogme» qui prédit qu’en se développant, elles développent les autres! Prédiction mensongère et hypocrite, car elles savent que dans les pays émergeants ou elles sévissent, la majorité des familles vivent dans des conditions épouvantables, que les deux tiers des femmes de la planète et des centaines de millions d’enfants sont en esclavage et que, même dans les pays occidentaux se retrouve sur le carreau de 10 à 20% de la population.

Nous devons prioritairement modifier la «nature» des profits, car gagner contre les autres, le plus et le plus vite possible, par n’importe quel moyen, n’est pas tolérable.

L’exploitation sauvage des ressources de la nature doit être remplacée par le «développement durable» qui consiste, en une utilisation rationnelle et respectueuse des terres et des mers, à promouvoir les énergies propres et renouvelables et à modérer l’utilisation de celles qui ne le sont pas.

Le combat entre le pouvoir capitaliste (libéral) et communiste (collectiviste) a été incapable de faire pencher la balance vers un véritable progrès humain, seul l’appui des PME permettra des solutions efficaces et pacifiques, même si elles ont été des entités farouchement individualistes et asociales, aujourd’hui victimes des grandes entreprises, nombreuses ont compris que leur camp est celui de la résistance. Pour cela, elles doivent se «coordonner» ensemble (les moyens de communication le permettent aisément), malgré des antagonismes qui peuvent se présenter pour certaines actions et entre certaines régions, il faut sur «le fond» avoir une direction «convergente», par exemple avoir la «transparence» et le «commerce équitable» comme «dénominateur commun».

Une bonne coordination peut rivaliser avec toutes les grosses multinationales, ses millions d’adhérents sont une force «invincible», même si elle ne possède pas de force économique propre, par ses multiples composantes (les consommateurs par exemple) elle sera largement suffisante, et la fameuse «inéluctable» globalisation du capital, fera place à un «inéluctable» commerce équitable.

En plus d’être le «plus indispensable» du moteur des changements pour une économie équilibrée, elles doivent aussi devenir «un exemple de motivation» entre entrepreneurs et collaborateurs. L’entreprise, si elle veut pouvoir survivre et évoluer, doit proposer «l’échange» et ainsi ne plus se diviser en deux clans, celui des entrepreneurs et celui des employés (ils font bien souvent le même travail), mais en un seul mouvement où chacun doit se sentir à sa place en fonction de ses capacités techniques, doit se sentir comme une partie indissociable de son entreprise, même si pour un temps les conditions sont plus dures pour tous, même si les salaires sont différents entre les différents membres de l’entreprise. Demander à une population d’accepter des déréglementations, de travailler plus et exiger des diminutions de salaires, tout en promettant en cas de refus d’être foutue à la porte! Qu’est-ce que la dictature? Tout simplement ces propositions libérales. La dictature militaire n’est que la suite de cette dictature économique qui, elle, survient au moment où les travailleurs refusent «fermement» le libéralisme. L’extrême droite pointe son petit nez sale un peu partout. Vous, les anciens, cela ne vous rappelle rien?

Les grandes entreprises multinationales ne sont plus des entreprises proprement dites, elles sont avant tout «un capital», ce capital n’a d’intérêt que pour les profits qu’il engendre, les employés, les cadres, les sous-traitants, la région, le pays, l’entreprise elle-même n’a plus aucune espèce d’importance, tout peut être éliminé et jeté à la poubelle avec femmes et enfants, il n’y a plus rien à attendre de ce capital opaque supranational, sans aucune attache ni humanité.

Nous devons déréglementer et restructurer la plupart des grandes sociétés en des entités plus petites afin de rétablir la diversité, développer la production, la distribution, les idées, «régionalement», et retrouver un pouvoir décisionnaire à visage humain et équilibré.

La dénature étatique qu’elles ont prise, en fait des destructrices de créativité et de liberté individuelle, elles sont les consœurs de feu les entreprises collectivistes soviétiques. Le laxisme des autorités régionales, nationales, la corruption qui sévit à tous les échelons du pouvoir économique, politique et judiciaire, ont fait que ces systèmes ont pu se développer de façon inacceptable.

Nous devons nous méfier des hauts fonctionnaires (représentants démocratiques?), car ils démantèlent l’Etat et offrent tous les secteurs à profits aux gros actionnaires.

S’ils avaient la moindre parcelle d’honnêteté et de courage, les autorités proposeraient la transparence des entreprises, surtout des grandes multinationales, en échange du démantèlement des acquis sociaux, afin de transformer la dégradation actuelle en point positif pour le futur.

Après les récents désastres dans l’agrobusiness, la pollution pétrolière qui empoisonne terre et mer, le minimum serait que la traçabilité (avec responsabilité) soit la règle.

Toutes les aides publiques destinées au financement des entreprises devraient être assorties d’une obligation de transparence pour les entreprises bénéficiaires.

Si les grosses entreprises doivent toutes avoir une participation et un contrôle de l’Etat, en échange, de nombreuses activités au sein de l’Etat peuvent parfaitement être «gérées par les entreprises privées». Par contre, nous devons refuser le libéralisme qui veut «élaguer» l’Etat ou en gérer seul les activités, nous devons en tant que citoyens pouvoir contrôler notre avenir – «une partie de l’Etat pour l’entreprise privée, une partie de l’entreprise privée pour l’Etat – donnant… donnant».

La «transparence» est détestée par l’économie libérale et est habilement présentée comme étant une forme d’inquisition dans la vie privée! Habile, car c’est justement l’économie libérale qui épie tous les faits et gestes des employés, des clients, des consommateurs, dans la rue, à l’intérieur des immeubles, les caméras et les ordinateurs, violent de façon la plus scandaleuse la vie privée. Par contre, quand la transparence, qui n’est que le «fondement» de la démocratie, est demandée, elle hurle au loup et y voit une attaque inacceptable contre la vie privée!

«La vie privée», commence à la «porte de notre domicile», elle est de pouvoir faire ce que «bon nous semble» avec l’argent que nous avons gagné honnêtement, par contre dans les entreprises privées, celles autogérées ou coopératives, dans les administrations publiques et gouvernements, l’opacité et l’anonymat sont intolérables. Seuls les secrets de fabrication, s’ils sont le fruit de l’éthique, de la créativité, du travail et des règles de l’art, sont acceptables.

Notre avenir, notre espoir d’un monde différent, d’un monde humain, ne peut devenir effectif qu’avec l’appui indispensable des micro-entreprises, des PME et PMI, par leur volonté de progresser, par leur connaissance réelle du travail et des produits, par l’attachement à l’entreprise et à la région, par la motivation des collaborateurs, par leur collaboration au projet économique équitable et durable, par le «VLT».

Que nous soyons Européens, Etats-uniens, Chinois, Camerounais, Patagoniens, ou de n’importe où sur cette terre, croyants ou non croyants, nous devons exiger «la transparence», elle est la seule garante de la «véritable liberté», les pouvoirs quels qu’ils soient «ne peuvent la diviser», elle est «la démocratie».